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mutante
4 mai 2008

Changement de climat

Depuis mon départ de Montréal, je profite pour me mettre à jour sur l'actualité en lisant les quotidiens. Depuis quelques mois, mon projet de fin d'études m'a amené à me couper de la plupart des choses qui ne me concernait pas directement. Enfin, je prends le temps de m'ouvrir au monde en survolant la moitié de la planète pour atterrir sur un autre univers.

En Éthiopie, malgré la misère, les gens semblent heureux. La presse locale, majoritairement contrôlée par l'état nous donnent surtout des nouvelles positives sur l'actualité nationale: des progrès dans l'agriculture, des investissements étrangers dans la santé et le développement, des athlètes éthiopiens gagnent pleins de médailles, agriculture urbaine pour contrer les défis alimentaires...
Le ton est bien différent dans la presse occidentale: crise économique, boursière, pétrolière et alimentaire, ça va vraiment mal partout, imbroglios politiques entre la Chine et l'occident, dans les affaires électorales américaines, anglaise et zimbabouaises...

Cependant, dans le Ethiopian Herald, un article parlant des changements de climats, un sujet qui m'intéresse particulièrement, a retenu mon attention.
Il met à la lumière un tas de chiffres alarmants. 15% de la population mondiale sont responsables pour la moitié des émissions de CO2. Les américains polluent 5 fois plus que les chinois et 15 fois plus que les Indiens. L'article cite aussi que la moyenne de bilan carbone («carbon footprint») par personne en Éthiopie est de 0,1 tonne de CO2, tandis que le chiffre s'élève à 20 tonnes au Canada.

En gros, l'article met au jour à quel point les pays tels que le Canada, les États-Unis sont en train de détruire la planète et comment le reste du monde, soit les pauvres pays, doivent souffrir les conséquences.

Ce que l'article ne dit pas, c'est que à la fin de chaque journée passée à Addis Abeba, je me mouche noir alors que cela ne m'arrive jamais à Montréal. Peut-être que les Éthiopiens ne polluent pas assez, car la plupart de la population n'en ont pas les moyens. Ils vivent dans des conditions archaïques sans éducation, sans électricité et eau courante, alors qu'une minorité sont multimillionnaires et empochent la majorité des aides humanitaires dans des frais administratifs (en somme, ils s'envolent en jet privé pour convoquer des réunions, soit disant, très importantes qui finissent par n'être que des vacances de luxe).

Enfin, c'est partout pareil.

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